Immortals : Fenyx Rising

J’ai passé trois semaines merveilleuses sur l’île d’Or dans Immortals : Fenyx Rising. Reçu en cadeau de Noël, testé quelques heures puis rangé au placard durant 7 mois, le jeu s’est offert une seconde jeunesse cet été, rien de bien étonnant pour un phénix…

Exploration, énigmes et bestiaire mythologique.

Les Plus

  • Equilibre subtil entre énigmes et combats
  • DA apaisante
  • Gratifiant
  • Stimulant et fun
  • Technique irréprochable

Les Moins

  • Dialogues parfois enfantins
  • Quelques répétitions
  • Fat
85

05 août 2021 - TEST

Dans la peau d’une porte-bouclier conteuse de mythes, vous allez parcourir librement une île magique, peuplée d’êtres fantastiques, de dieux et de coqs agressifs. Mais les combats ne seront pas la seule occupation de notre apprentie héroïne (ou héros, vous pourrez personnaliser votre avatar), il lui faudra aussi dénouer des énigmes, très nombreuses et variées, même si les principes de résolution sont souvent réutilisés ou maquillés. Aucune lassitude en revanche, car les ennemis progressent avec vous, votre équipement évoluera vite et visiblement et les zones ont assez de caractère pour renouveler l’expérience à chaque nouvelle zone débloquée. Plusieurs défis d’adresse se mettront en travers de votre chemin aussi, donc ne soyez pas effrayés par le saut optimal au centimètre près. Ne négligez pas non plus vos potions, au nombre de 4, elles vous donneront un avantage palpable et concluant sur les combats les plus relevés.

Le jeu Immortals : Fenyx Rising est techniquement irréprochable.

En plus de 50 heures de jeu, je n’ai connu aucun crash ni rencontré aucun bug, aucune traversée de montagne, aucun mur invisible, aucun saut inexpliqué, aucun vol supersonique vers la zone suivante ni même un PNJ flottant au-dessus d’un arbre. Bref, les habitués d’Ubisoft seront déçus, point de bugs pour râler, navré. Quant à la direction artistique, j’avoue que j’appréhendais le côté cartoon (un peu comme pour BioMutant pour lequel je n’ai toujours pas craqué) peut-être un peu enfantin mais je me trompais lourdement. Les quelques screens ci-dessus vous prouveront que le jeu est très beau, très réussi, coloré et apaisant. Les textures ne sont pas ultra-réalistes mais elles sont totalement harmonieuses entre elles durant tout le jeu. Les jeux d’ombre et lumière finissent de sublimer cet environnement qui nous donne l’impression de partir à l’aventure sur une île de la Mer Égée. Quant à la musique, elle a été concoctée par le même auteur que les jeux Ori (Gareth Coker) et je ne saurais trop vous conseiller de l'écouter tant elle colle parfaitement à l'aventure.

Autre élément qui pouvait m’amener à douter, l’humour. Il a été au centre du débat lors de la sortie du jeu et la présence de Lionnel Astier - père d’Alexandre le bienheureux et interprète inoubliable de Léodagan, roi de Carmélide dans Kaamelott - a fait couler beaucoup d’encre numérique. Après un début plutôt mal doublé, Zeus finit par trouver son ton et ses discussions avec Prométhée deviennent de plus en plus croustillantes jusqu’au dénouement. En tout cas, elles sont suffisamment bien dosées pour ne pas gêner et vous apprendrez même probablement quelques détails sur la mythologie grecque grâce à ce bon vieux Zeus.

La dernière zone du jeu est un gigantesque puzzle à elle-seule.

Cette fin est d’ailleurs parfaite. Il ne me vient pas beaucoup de jeux open-world à l’esprit qui propose une fin aussi scriptée (Far Cry 3 peut-être?). Après une totale liberté durant plusieurs dizaines d’heures, les 3-4 dernières (si vous suivez simplement le scénario bien sûr) nous placent subtilement dans une zone un peu « couloir » mais qui finit très bien l’aventure, à mon goût. Plusieurs énigmes jalonnent le susnommé couloir et vous permettent de peaufiner votre héroïne avant le choc final contre l’antagoniste principal, Typhon. Une vraie réussite pour cette conclusion.

Platiner un tel jeu est tout à fait jouable (rien en multi et des tonnes de collectibles) mais je crois que je m’arrêterai quand même à cette fin de scénario principal (je finis à 38/51 trophées, jolie moisson quand même) pour ne pas m’écœurer et entacher cette belle expérience vidéoludique. En clair, si vous cherchez un jeu estival qui, à la fois, vous amuse et vous réchauffe doucement le bulbe à intervalles réguliers, Immortals : Fenyx Rising est une bonne pioche. Et puis pour une fois qu’on loote des grenades qui ne nous pètent pas à la gueule…

Conseils sur les compétences et pouvoirs divins à débloquer

  • Boost de vol plané (indispensable, limite en tout premier)
  • Haltérophilie (permet de feinter plein d’énigmes en soulevant les gros cubes)
  • Clone de Phosphore (équivalent de cube léger, créé où vous voulez, jolie feinte d’énigmes aussi)
  • Contrôle de précision (vitesse modulable de flèche d’Apollon, indispensable pour cryptes et défis d’Ulysse)
  • Esquive améliorée (pour dasher 5 fois d’affilée au lieu d’une seule, rien que çà)
  • Saut d’Héraclès (vous projette vers les volants, indispensable pour réduire la distance)
  • Collecte par télékinésie (permet de looter plus vite les composants)

25 juillet 2021 - EN COURS

Et nous voilà devant une oeuvre qui se savoure mieux l'été que l'hiver. Non seulement l'état d'esprit influe sur notre manière d'appréhender un jeu mais je n'aurais pas imaginé qu'un jeu puisse avoir une saisonnalité! Après un faux départ l'hiver dernier à Noël, j'avais délaissé Immortals Fenyx Rising pendant 7 mois, rien que çà. Cherchant mon jeu de l'été, celui qui marquera les vacances estivales 2021, j'ai finalement choisi les aventures de Fenyx sur l'île d'Or et, après 25h et environ la moitié du scénario, je n'ai aucun regret. Savant mélange d'exploration, d'énigmes, de combats et de progression light-RPG, je déguste le jeu avec un vrai plaisir et bien plus qu'à la première tentative. Son côté coloré, frais, apaisant même, est tout à fait adapté à l'été, lorsque nos game rooms sont illuminées et qu'on a du mal à baisser les volets pour profiter geekement du soleil. Dégainer un Resident Evil ou un Metro Exodus bien sombre quand l'environnement est lumineux n'a pas du tout la même saveur. On aime avoir peur sous la couette (copyright çà?) et pas en bermuda-tongs, non? Et bien là pour Immortals Fenyx Rising, c'est exactement ce qu'il m'arrive, il se boit comme un apéro fruits-rouges gazeux légèrement alcoolisé, un cocktail "Diablo", tiens : Tequila - citron vert - crème de cassis - Ginger Ale (Canada Dry). Sucré, fruité, pétillant et enivrant, voici Immortals Fenyx Rising.

25 décembre 2020 - NEW GAME

Après avoir lu de nombreux retours positifs sur Twitter de la part de joueurs, j’ai décidé de partir aussi à l’assaut de l’île d’Or imaginée par Dédale, père d’Icare. La comparaison avec Zelda Breath of the Wild s’estompe finalement assez vite grâce à l’identité forte du jeu basée sur la qualité de son environnement et la mythologie qui le sert. La direction artistique est colorée, soignée et agréable à l’oeil. Dès la première session de jeu, on prend plaisir à manipuler Fenyx, le gameplay est vite acquis (très proche d’Assassin’s Creed, logique, ce sont les créateurs d’Odyssey aux manettes) et l’impression de fun est immédiate tant le jeu est pensé pour... jouer. L’interface est très accessible avec sa mise en page intelligente et ses larges polices d’écriture. L’exploration est indispensable et gratifiante, vous serez toujours récompensés par des items utiles à la progression de votre personnage. D’ailleurs, moi qui aime privilégier l’axe principal d’un jeu, j’ai dû rebrousser chemin et nettoyer la première zone pour upper un brin, sous peine d’enchaîner les échecs dans les zones suivantes, soit en étant court en énergie pour escalader, soit en étant court en santé face aux nouveaux adversaires. Le jeu s’adresse donc principalement aux complétionnistes, fervents défenseurs du ponçage et accroc aux collectibles. Les amateurs d’énigmes ne seront pas en reste, le jeu est gavé de puzzles et globalement, après quelques heures de jeu, je les trouve particulièrement bien conçus. Rien ne vous sera donné gratuitement et c’est bien tout le plaisir et la satisfaction de la récompense méritée qui anime les sessions de jeu. Enfin, un bémol tout de même : maintenant que j’ai débloqué une grande partie des éléments de gameplay et croisé plusieurs ennemis et énigmes, j’ai la vilaine impression d’avoir déjà vu tout ce que le jeu pouvait me proposer. Alors oui çà fonctionne très bien et c’est agréable mais je me demande comment le jeu va me surprendre à présent et surtout comment il va me capter pour que j’aille au bout. J’espère me tromper. A suivre...

30 novembre 2020 - WISHLIST

Une nouvelle licence assurément mais que vaut-elle? Bien sûr, sans les sensations manette en main, difficile à dire. Le jeu m'attire et en même temps, j'ai très peur. Sensation étrange, un mix entre envie et crainte d'un clone de Zelda : Breath of the Wild, qui s'est attaqué à un aîné trop copieux. Le jeu semble proposer un mix God of War - Assassin's Creed - Zelda BOTW donc il est légitime d'avoir des attentes mêlées de doute quand on voit cette liste de références mythiques du jeu vidéo. La direction artistique me freine également, j'ai peur d'un jeu trop cartoon... WoW l'avait fait en son temps et çà avait fonctionné, après tout... A suivre, en tout cas, peut-être une belle surprise et je le souhaite, au final.

Date de sortie
Temps de jeu
56h