Sherlock Holmes : Crimes and Punishments

55

Ah, Sherlock Holmes... Te voici de plus en plus populaire depuis qu'un certain Benedict Cumberbatch a endossé ton rôle dans une série parfaite. Il était donc logique qu'un jour ou l'autre tu finisses dans ma console. C'est typiquement le genre de jeu que j'ai eu en main plusieurs fois en magasin, hésitant à craquer, ne sachant pas trop où je mettais les pieds. Et, ô joie, Sherlock Holmes : Crimes and Punishments s'est retrouvé gratuit pour les abonnés Xbox Live Gold. Du coup, je me suis lancé. En gros, ce jeu n'est pas parfait, loin de là, mais, sans que l'on sache vraiment pourquoi, on va jusqu'au bout. Sans aucun doute le charisme intemporel de Sherlock, cet arrogant britannique, sûr de lui, gonflé d'ego et perspicace comme personne. Ou peut-être l'envie de découvrir la vérité sur ces 6 affaires machiavéliques, telles des nouvelles à dévorer devant un bon feu de cheminée. Alors, oui, le rythme est lent... très lent, les chargements sont assez longs pour un petiti pipi à chaque fois, les allers-retours à travers Londres sont fréquents, les animations sont d'une souplesse de bûche et le regard des personnages est aussi vide que celui de mes poissons granulophages. Mais on enchaîne les discussions, les observations, les petites expériences pour trouver la vérité et au final, tout simplement, on s'amuse. Malheureusement, les enquêtes manquent cruellement d'un fil conducteur commun qui aurait pu nous fournir un scénario intéressant. Elles sont trop indépendantes et surtout très déséquilibrées. Mes 2 enquêtes préférées sont sans aucun doute Kew Gardens et le Bain de sang (la reconstitution des crimes était passionnante malgré quelques errances dans la conclusion du jardin des plantes de Londres). Malheureusement, les 4 autres sont vraiment moyennes. Globalement, la difficulté aurait mérité un petit supplément : pourquoi ne pas avoir imposé un temps limite pour dévoiler les indices sur les portraits des suspects ou pour crocheter les verrous? Une fois le principe de l'enquête assimilé, on répète la procédure pour finalement découvrir tous les indices sans véritable challenge. La partie la plus amusante restant quand même la conclusion, en espérant éviter l'échafaud pour un innocent... En résumé, si vous aimez Sherlock Holmes et sa voix hypnotique, si vous n'avez rien contre une réalisation moyenne et si vous aimez prendre votre temps dans un jeu, bienvenue à Baker Street. Bon jeu!