Code Vein

Les Plus

  • Souls-like au style anime/manga
  • Univers neuf et mâture
  • Musique épique sublime
  • Personnalisation poussée des compétences (Dons, Codes)
  • Skin de l'équipement

Les Moins

  • Difficulté déséquilibrée
  • Couloirs parfois vides
  • Collectibles dispensables
  • Quêtes annexes très annexes
85

17 novembre 2020 - TEST

Une belle surprise que ce Code Vein. Fini en moins de 3 semaines (la première fin, j’entends, puisque le jeu propose un game+ et d’autres fins alternatives), avec un règne quasi sans partage, seul le dieu des enfers Hadès a pu rivaliser avec lui durant ces jours de gaming.

Le jeu se déroule dans une atmosphère post-apocalyptique mélangeant humains, revenants et déchus, le tout ancré dans un univers cohérent et soigné. Bien sûr, comme chaque oeuvre, il appartient à chacun d’entrer dans cet univers et de l’apprécier. Pour ma part, j’y suis entré d’un grand coup de pompe dans la porte et je m’y suis senti bien direct. Jouer un Souls-like en mode anime-manga, comment y résister quand on aime les deux. Mais çà ne suffit pas, il fallait aussi un gameplay accrocheur et franchement quelle riche idée ces Codes sanguins.

Vous commencez par créer l’aspect de votre personnage avec une foule d’options et de paramètres qui vous donne immédiatement une impression RPG solide. Après, vous n’allez pas gérer vos statistiques (Force, Volonté, Endurance, etc.), elles augmenteront d’elles-mêmes à chaque niveau gagné auprès des pousses (les feux de camp de Souls si vous préférez). Et comme d’habitude, on est ravi de les apercevoir ces pousses. Donc pas de prise de tête sur les points à attribuer mais un large panel de skins.

Une fois le personnage dessiné, vous pourrez choisir un Code sanguin, une sorte de classe, accompagnée de quelques Dons. Ces Dons sont très variés et vraiment classes, de la patate de forain élégante, à l’attaque stylée furtive en passant par les buffs d’armes, les boucliers, les sorts de feu, de glace, de foudre, de sang, de poison, etc. D’autres sont dits passifs et offrent de vrais bonus, concrets et tangibles en jeu, à ne pas laisser de côté, loin de là.

Puis viendra le moment de trouver d’autres Codes, soit en discutant avec les personnages durant l’histoire, soit en découvrant des Vestiges, sortes de roches où sont concentrés des souvenirs et qui vous ouvrent de nouvelles possibilités de Dons et Codes.

Mais ce n’est pas tout. En parcourant le jeu avec les Dons de votre Code sanguin, vous allez maîtrisez peu à peu ces Dons et pouvoir en hériter. Ainsi, si vous décidez de shifter vers un autre Code avec ses propres dons, ceux dont vous avez hérités seront disponibles, même si vous n’avez pas choisi le Code sanguin auquel ils sont associés à l’origine. Et c’est là que le gameplay devient merveilleux. Vous allez pouvoir construire ce que vous voulez au fur et à mesure de l’héritage de ces Dons.

Au final, j’ai opté pour un Tank Mage noir. Si, si, c’est possible. Avec le Code Eos qui permet d’équiper du lourd et d’avoir une réserve d’Ichor suffisamment conséquente pour envoyer de bons buffs et de lourds dégâts à distance. Quoi? je ne vous ai pas parlé de l’Ichor? C’est du mana, tout simplement. Et pour renouveler son Ichor, point de popos, non non, il vous faudra absorber le sang de vos ennemis. Je vous ai dit que les héros aimaient le sang? Plus vous tapez vos adversaires, plus vous emmagasinez du sang qui se transforme en Ichor pour vous permettre de relancer du lourd ou de vous protéger, de buffer, etc. Je vous ai parlé des attaques absorbantes dans le dos qui déclenche des cinématiques de malades où votre voile de sang (l’armure dans Vein) se transforme soudain en une chose étrange et dangereuse qui draine l’ennemi?

Je me rends compte que ce serait trop long de tout expliquer tant le gameplay est riche et addictif. On a envie de tout débloquer (je suis arrivé à 24 Codes sanguins différents et il m’en manque, chacun ayant entre 4 et 10 Dons différents...). On a envie de changer régulièrement de Code pour tester une nouvelle arme au skin terrible parmi les différents types (épées, hallebardes, marteaux, etc). On a envie de tester un Don qui semble s’associer parfaitement avec le Don utilisé depuis 3h de jeu... bref on ne s’en lasse pas.

En parallèle avec ces nombreuses qualités, vous avez en main un jeu avec un scénario, un objectif, une histoire palpable et beaucoup moins cryptique que dans un Souls (même si çà fonctionne, c’est très différent), racontée régulièrement au travers de cinématiques qui incluent votre design exact de personnage, ce qui est toujours agréable. L’ensemble aux allures d’anime donne une impression globale de matûrité (qui fait parfois défaut dans certains JRPGs) en abordant des thèmes tels que la mort, la résurrection, l’abandon, le sacrifice, et bien sûr les orphelins... Cette impression est renforcée par une musique épique et lyrique sublime que je vous invite à écouter sur votre appli préférée. Les choeurs de Code Vein resteront longtemps dans ma playlist spéciale OST.

La difficulté du titre est déséquilibrée, c’est indéniable, mais du coup on progresse sans une frustration constante et crispante. On croise à la fois des boss incroyablement simples et d’autres plus retors qui demandent un brin d’XP en plus et un build plus optimisé. Il m’a fallu 5h de jeu avant de tomber l’avant-dernier boss (comme vous pouvez le voir ici sur Twitter).

Bon, j’ai trop parlé mais vraiment Code Vein sera pour moi le coup de coeur 2020, pas forcément le jeu number one qui décroche le premier prix mais celui dont on est obligé de parler, le prix du jury mais pas la palme d’or, en somme. Je me suis régalé pendant 54h avec mon perso qui finit niveau 139 et, ai-je besoin de le préciser, je conseille donc vivement de tenter l’aventure, même si vous n’allez pas au bout, prenez le temps d’essayer, de donner une chance au produit, de creuser un peu et vous trouverez alors une petite pépite addictive et bien classe.

30 octobre 2020 - NEW GAME

J’avais repéré ce jeu depuis un petit moment en fouinant comme à mon habitude dans les pages des stores Sony et/ou Microsoft. Un Souls like avec visuels manga, comment ne pas avoir l’oeil attiré. Et puis finalement, petit craquage de début de reconfinement avec un tarif très attractif chez votre revendeur couleur moutarde préféré. Après 3h de jeu, on a bien la sensation d’un masocore mais avec sa propre identité et çà fait du bien. L’éditeur de personnage est exemplaire, ultra-riche, peut-être trop pour certains mais rassurez-vous, un beau panel de personnages préfabriqués est disponible. Une foule d’infos dès le départ submerge un peu l’esprit mais le début de la toute première carte est plutôt simple, idéale pour apprendre et surtout comprendre. Les codes sanguins, les dons, l’ichor, les voiles de sang, les nuées, autant de concepts à maîtriser. Et bien sûr le visuel que je trouve particulièrement soigné, aussi bien le desgin des protagonistes que les interfaces de menu sublimes, nageant dans un brouillard de particules or et cendres du plus bel effet. Allez, j’y retourne.

Date de sortie
Temps de jeu
54h