Starfield

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7 septembre 2023 - DECOUVERTE

Starfield ne sera pas le bouleversement espéré. Et tant pis. Passée l’acceptation de ce qu’il est, le jeu nous motive suffisamment pour continuer malgré les défauts et les attentes inassouvies. Encore une fois, trop de comm’ tue la comm’.

Un jeu conçu il y a plus de 5 ans, probablement trop ambitieux et qui finit par sortir trop tard, pâlit fatalement face à d’autres expériences spatiales déjà vécues ces dernières années (No Man’s Sky, Star Citizen, Elite Dangerous, Everspace 2…). C’est plus fort que nous, on compare. Et forcément quand on se rend compte qu’on ne voyage que par clics avec maps et téléportation (astroportation, mouais) sans aucune entrée ou sortie de l’atmosphère ou vitesse supraliminique, on grimace. Quand on se rend compte que c’est la mécanique Skyrim et Fallout avec un déguisement SF et pour le moment exclusivement humain (pour les espèces dites intelligentes en tout cas), on grimace. Quand on découvre les menus et les interfaces austères et brouillons affublés d’une police d’écriture dantesque façon nanoréseau monochrome, on grimace encore. Quand on se décide à explorer la surface d’une planète et qu’au bout de plusieurs minutes, on atteint la destination scannée 600m plus loin pour découvrir un simple cratère ou un amoncellement de cristaux sans autre particularité qu’une différence visuelle comparée à l’environnement, on grimace beaucoup…

Mais. Malgré tout cela, grâce à sa recette RPG éprouvée mais addictive au possible, Bethesda parvient à nous motiver et la soif d’aventure prend le pas sur tout le reste. On ne grimace plus devant la cohérence des galaxies visitées. On ne grimace plus devant le lore riche et conséquent à base de factions, de méchas et de xénoarmes. On ne grimace plus du tout quand Starfield nous raconte des histoires au travers de multiples quêtes et missions au background copieux. Et on finit par sourire devant l’immensité du monde qui nous attend et qui nous reste à explorer.

Date de sortie
Temps de jeu
66h