Frostpunk

Les plus

  • Ambiance glaciale
  • Narration stressante
  • Empathie immédiate avec les survivants
  • Mécanique intelligente
  • Musique déchirante et sublime

Les moins

  • Moins de renouvellement après plusieurs scénarios
  • Prise en main exigente
  • Sélection parfois capricieuse
84

29 avril 2022 - NEW GAME

Depuis plusieurs mois, je vois passer Frostpunk devant mes yeux avec l’envie insidieuse de le lancer sans faire le premier pas. Et puis, cette semaine, inopinément, comme un logiciel qui quitte le système, j’ai fini par lancer une première partie de Frostpunk, comme çà, sans plan, sans objectif, sans planning. Et j’ai joué 2h d’affilée. C’est très souvent bon signe quand on ne décroche pas d’un jeu à la première utilisation : çà matche. Maintenant, comme souvent, j’aime me poser la question du pourquoi.

Dans Frostpunk, vous allez tenter de survivre à un scénario catastrophe épique, superbe dystopie très pessimiste, très dure et glaçante. L’humanité est quasi éteinte. La glace et la neige recouvrent la planète. Et c’est vous, Capitaine, qui êtes chargé de reconstruire la dernière ville sur Terre, autour du dernier générateur de chaleur au charbon, mystérieusement situé au « Nord ». Le tout avec une expédition à bout de force composée de 80 personnes, hommes, femmes et enfants. D’emblée, le challenge s’impose à vous, car il fait tout simplement -20°C autour du générateur endormi. Vos compatriotes ont faim, froid et sont totalement épuisés après l’escalade du cratère qui abrite votre nouveau chez vous. Aussi, vous allez devoir constamment faire des choix, parfois évidents (ramasser du bois, du charbon pour construire les premiers bâtiments, chasser pour vous nourrir, etc.), parfois terribles (amputer les cas d’engelures sévères ou les garder alités, laisser les enfants tranquille ou les envoyer à la mine, construire un cimetière ou une fosse glaciale, et j’en passe…)

Au début, vous allez vous demander à quoi bon, tellement le postulat de départ est raide. Et puis peu à peu, vous allez tomber dans une profonde empathie avec ces gens qui s’adressent régulièrement à vous, soit pour vous soutenir, soit pour vous demander des tâches particulières, étayées par des récits soignés. Et l’espoir va naître en vous. Je peux les sauver! Je veux les sauver! Nous allons survivre! Non, mieux, nous allons vivre! Et là vous comprenez pourquoi çà scotche.

Non seulement le jeu est très bien réalisé, avec une direction artistique totalement adaptée à la glace, au métal et au charbon mais, en plus, vous allez vous régaler les oreilles avec une OST sublime bien qu’immensément triste, et qui joue pleinement son rôle dans les sentiments que vous allez développer durant ce défi humain que représente Frostpunk. Le jeu se décompose en scénarios qui se débloquent au fur et à mesure (par exemple, tenir 20 jours sur le premier) et vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Plus vous découvrirez de nouvelles technologies (parce qu’on est quand même dans un jeu de stratégie au final), plus vous ouvrirez de nouveaux horizons à vos colons congelés. J’ai toujours eu un faible pour les jeux de stratégie/réflexion mais avec cette composante survie aiguë excellemment orchestrée, Frostpunk propose une nouvelle sensation de jeu à laquelle j’adhère totalement. A suivre…

Date de sortie
Temps de jeu
37h