Far Cry 6

Le bac à sable fin

Les Plus

  • Fun immédiat
  • Chasses aux trésors
  • Arsenal aux skins et animations variées
  • Armes bricolées et amigos
  • Panoramas
  • Chicharrón!

Les Moins

  • Annexes très annexes : Dominos, combats de coqs, missions de bandidos...
  • Système de types de balles peu convaincant (toxique cheaté)
  • Part belle au bourrinage (réussi cela dit)
  • Ultra fat
85

23 novembre 2021 - TEST

A sa sortie, le jeu a pris une charge comme c'est pas permis. De mon point de vue, j'ai toujours préféré me faire mon propre avis, ayant la chance de pouvoir jouer à pas mal de jeux, j'ai donc acquis le sixième épisode de la franchise Far Cry en ignorant le bashing ridicule sur Ubisoft et son absence d'inspiration. Oui c'est ridicule, on encense un Forza Horizon 5, certes très réussi mais copie conforme du précédent dans les moindres détails (voix, phrases, couleurs de l'interface, polices, déroulement, etc.) et on démonte Far Cry qui reprend lui aussi sa formule à succès. Allez comprendre.

Quoi qu'il en soit, de mon côté, je ne pensais pas y passer près de 80h mais au final je me suis tout simplement amusé sur ce Far Cry 6. Et n'est-ce pas là le critère majeur à analyser. Est-ce que cette création remplit son rôle de divertissement? Oui. Est-ce que j'ai aimé parcourir Yara, à pieds, à moto, à buggy volant? Oui. Est-ce que j'ai aimé la diversité des armes de l'arsenal, bricolées, personnalisées, uniques ou autre? Oui. La formule FPS-Open world, reprise volontiers par d'autres jeux à succès (Dying Light pour ne pas le citer et vivement le 2), fonctionne toujours avec moi. Et je précise bien, avec moi, mon ressenti, mon histoire avec ce jeu. J'ai maintenant plusieurs centaines d'heures de jeu dans les Far Cry donc naturellement le jeu me parle et ce ne sera probablement pas le cas pour tous.

Mon témoignage ne sert qu'un objectif, promouvoir l'expérience personnelle au détriment d'un avis consensuel forgé sur les réseaux sociaux et rarement basé sur des heures de jeu réelles. Que chacun balance ses trophées ou son décompte d'heures de jeu, qu'on se marre. Bref, si la série vous tente, si vous êtes suffisamment indulgent face à une IA moyenne et qu'un jeu bien gras façon Chicharrón vous attire, Far Cry 6 vous plaira assurément.

8 octobre 2021 - NEW GAME

J'ai adoré Far Cry 3, je n'ai pas terminé le 4, j'ai adoré Far Cry Primal, j'ai fini le 5 en traînant des pieds et je n'ai pas terminé Far Cry New Dawn. Autant dire que j'aime la licence Far Cry sans pour autant m'en abreuver aveuglément. Devant le bordel incroyable des critiques la semaine passée à propos de l'épisode 6, il était donc préférable de se faire sa propre opinion, manette en main, pour comprendre les tirs croisés entre fans de la série, détracteurs d'Ubisoft et influenceurs sous contrat. Dès les premières heures de jeu, pas de surprise, nous sommes en terrain connu mais immédiatement fun.

Commençons par les défauts, pour finir sur du positif. Le jeu permet très rapidement d'accéder à des établis pour personnaliser ses armes et choisir, entre autres, un type de balles (tête creuse, perforantes, etc.). Personnellement, au bout d'un moment, peu importe les balles. L'approche furtive est si délicate que çà finit généralement en fusillade (surtout si vous ne renvoyez pas votre crocodile Guapo, qui se fait détecter direct avec son jogging...). Donc vous arrosez, vous vous planquez, vous éliminez les troupes et peu importe les balles, du moment que vous avez nettoyé. A la limite, çà sert contre les blindés (les balles explosives font le travail) mais vu que votre Supremo-lance-roquettes-Boba-Fett one shot un tank ou un hélico (en tout cas au début), à quoi bon... Et puis pourquoi s'ennuyer à upgrader une arme standard quand vous trouvez rapidement des armes uniques déjà uppées qui sont fatalement plus puissantes? Nous accorder ces armes aurait dû attendre un peu, histoire de profiter de la progression de nos armes maison. Mais on sent que la volonté était de nous fournir rapidement de quoi mettre un beau bordel sur Yara (mention spéciale à l’arme bricolée de Juan, La Clavadora, l’essayer c’est l’adopter). Quant aux amigos (donc Guapo au départ), on sent bien qu'ils ont voulu reproduire l'excellent système de Far Cry Primal et sa ménagerie mais au moins elle était utile et diversifiée. Dans Far Cry 6, a priori, d'après l'inventaire, on aura accès à 5 amigos avec 3 compétences qui se débloquent automatiquement au fur et à mesure de leurs exploits, c'est un peu léger. Enfin, il va falloir abandonner le maintien de touche pour ouvrir les coffres ou looter. Non seulement çà casse le rythme du jeu mais en plus il faut être placé à 2 cm du coffre ou de la ressource pour espérer voir le symbole qui permet l'action. Usant.

Mais n’allez pas croire que Far Cry 6 est un mauvais jeu, il a aussi son lot de qualités et elles apparaissent très vite. La première est manifestement visuelle, on ne va pas se mentir, le jeu est beau, parfois même très beau. J’ai pu constaté quelques défauts d’affichage sur les vagues et les mouvements aquatiques en général mais, mis à part cela, c’est vraiment du beau boulot et aucun bug n’a terni ma découverte. Bien sûr l’environnement résonne avec Far Cry 3, Ubisoft sachant pertinnement qu’il est le préféré de beaucoup, mais aussi Ghost Recon Wildlands, là aussi le plus apprécié de cette autre licence parmi les derniers sortis. Alors, est-on manipulé inconsciemment? Nous a-t-on placé dans un univers qui titille de bons souvenirs et donc nous séduit illico? Allez savoir. En tout cas, on sait aussi aujourd’hui que çà ne suffit plus d’avoir un bel écrin, il faut également bien s’en servir. Après quasiment 12h de jeu, je dois reconnaître que Far Cry 6 fonctionne. La formule FPS, exploration, missions, chasse & objectifs variés est toujours efficace et je ne comprends pas bien les critiques sur le manque de « révolution ». Sur d’autres licences, c’est la même chose, on reprend un concept, on le lisse un peu, on change le décor et la narration, on ajoute une ou deux trouvailles de gameplay et c’est parti. Pour Far Cry, si on aime la série à la base, on est ravi de retrouver le gameplay FPS-Open world avec une héroïne charismatique et bien doublée (j’ai laissé tomber le mâle direct, pas fan de son allure…). Vous évoluerez avec elle dans un nouveau récit, certes réchauffé, mais qui donne suffisamment envie de progresser, tant la confrontation avec Anton Castillo fait saliver dès les premières cinématiques. A suivre…

Date de sortie
Temps de jeu
78h