Demon's Souls Remake

Entrée brutale dans la nouvelle génération de consoles...
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10 janvier 2021 - PLATINE

Je ne m'étais jamais intéressé aux trophées volontairement. Je dois en avoir plus de 3000 mais aucun platine (idem pour les succès). Je suis ravi que ce soit arrivé sur Demon's Souls Remake, une marque supplémentaire dans ma mémoire de gamer pour cette oeuvre parfaite. 127h pour parvenir à mes fins mais jamais de lassitude. Et même avec le platine en main, j'envisage encore des sessions pour achever mes runs proprement et clôturer cette période. Chasser les trophées est une manière de jouer complètement nouvelle pour moi et j'avoue que j'ai aimé repousser mes limites, fouiller le jeu avec ténacité, trouver toutes les informations possibles pour mener cette quête du platine. Chasser un platine c'est s'organiser, avoir des objectifs à chaque session et donc régulièrement des sensations d'accomplissement, sources de plaisir inattendu. Maintenant que j'ai goûté à cet aspect du jeu, je me demande si je ne vais pas récidiver. Hors de question de m'imposer un platine à chaque jeu mais plutôt choisir les jeux dans lesquels je me sens le mieux et leur rendre hommage en les platinant. En tout cas, il y aura dans ma "carrière" de gamer, un avant et un après Demon's Souls Remake. Non seulement il sera le jeu PS5 le plus marquant du début de cette génération mais aussi le jeu qui m'aura fait goûté aux joies de la chasse au platine. Allez, je vais le dire, c'est tendance, c'est mon GOTY 2020.

17 décembre 2020 - TEST

D'âme perdue, je suis devenu héros. J'ai achevé ma première partie de Demon's Souls Remake après 50h de plaisir non dissimulé. Je ne compte plus les Oh et les Wow que j'ai émis tout au long du cheminement à travers Boletaria et ses régions alentours. 11 ans après avoir parcouru ces terres, j'y suis retourné sans hésiter et cette nouvelle mouture next-gen est tout simplement un chef-d'oeuvre.

Le soin apporté au jeu est palpable à chaque instant, chaque recoin, chaque élément de gameplay. Tout a été travaillé et testé pour que rien ne semble médiocre ou bâclé. Les textures n'ont jamais été aussi saisissantes, la pierre c'est de la pierre, la mousse c'est de la mousse, le bois c'est... vous avez compris. Au-delà du plaisir visuel, les oreilles ne sont pas oubliées tant l'environnement sonore est immersif et inquiétant. Au casque, tous les bruits vous raidiront la nuque, tous les petits gémissements, les petits cris, les petits clapotis. Grâce à la DualSense de la PS5, vos mains ne sont pas en reste. Elles ressentiront tout le jeu par le biais des vibrations subtiles appliquées aux sorts, aux coups d'épée, aux fracas des roches ou à la récupération de votre corps après un combat de boss épique. En bref, Demon's Souls est un tourbillon sensoriel.

A chaque nouvelle session, on s'installe confortablement et on incarne pleinement le joueur à l'écran, en véritable jeu de rôle, tous les sens aux aguets. La composante RPG va même plus loin, car au-delà de l'augmentation progressive des attributs du personnage, c'est bel et bien le joueur lui-même qui monte en expérience, dans sa manière de jouer, de manipuler son arme, d'appréhender les environnements, etc. Vous allez upper comme votre avatar.

N'ayez pas peur du jeu et de sa difficulté (profitez de l'excellent guide d'ExServ, première vidéo ci-dessous). Il demande bien sûr d'être tenace et coriace mais il sait tellement bien vous récompenser que vous n'abandonnerez pas. Je n'ai pas souvenir (hormis dans les jeux de la fratrie, Dark Souls, Bloodborne) d'avoir ressenti dans un autre jeu cette gratifiante sensation d'avoir accompli quelque chose de fort à chaque progression dans le jeu, ne serait-ce que l'ouverture d'un raccourci.

Ah le level design. Il avait déjà fait parlé à l'époque et il continue aujourd'hui de m'émerveiller. C'est tout simplement un modèle. Pour rappel, vous ne disposez d'aucune carte, d'aucun radar dans Demon's Souls. A vous de vous repérer dans le dédale de Boletaria ou au fond de la mine de la ville-tunnel. Et c'est en mémorisant ces maps que vous pourrez construire virtuellement l'architecture géniale du jeu pour ne plus vous perdre et augmenter le lien entre le jeu, votre personnage et vous-même.

Demon's Souls Remake restera désormais pour moi comme le premier jeu PS5 marquant, celui de la démonstration technique certes mais aussi celui de l'excellence. A présent j'ai le choix entre continuer avec ma voleuse adepte de la magie pour rechercher tous les secrets que j'ai manqués et relever un défi plus corsé ou repartir de zéro avec une nouvelle incarnation, un nouveau move-set, un nouvel équipement mais avec cette fois la connaissance du terrain. Le nouveau personnage n'aura pas d'expérience... mais moi si.

20 novembre 2020 - NEW GAME

Pour être honnête, comme toujours, j'étais un tout petit peu déçu par mes premières minutes sur la PS5. Je conçois pleinement la chance que j'ai de pouvoir y jouer vu l'état des stocks et des livraisons ces derniers jours. Mais la bascule PS4-PS5 ne m'avait pas encore frappé ou ému. Astro's Playroom est adorable, très réussi et gère admirablement la DualSense, Valhalla est un jeu très prometteur, riche et plongé dans un univers très attractif mais visuellement je ne pouvais pas m'empêcher de penser que je m'attendais à beaucoup plus incroyable, plus épatant, plus bluffant, comme pour le passage PS3-PS4. Et là je lance Demon's Souls Remake, exclu totale full PS5, pas de cross-gen (et vraiment on le ressent pour AC Valhalla). La première heure de jeu s'est transformée en heure de contemplation. Jamais je n'avais vu un jeu avec une telle densité, une telle texture, une telle finesse, une telle fluidité. Ces mots ont été utilisés un peu partout et les superlatifs sur le jeu ne manquent pas, je n'irai donc pas plus loin. Je finirai simplement en disant que Demon's Souls sera pour moi (et pour beaucoup) le jeu de la bascule, celui qui montre la voie et qui restera comme une bonne grosse claque de forain. A moi de jouer maintenant, trêve de bavardages et... Umbasa.

12 novembre 2020 - WISHLIST

Après Sekiro qui m'avait insulté et dégoûté des masocores, j'avais mis de côté ce genre si particulier, si frustrant et si gratifiant à la fois. S'il y a bien un type de jeu qui créé des émotions, c'est bien celui-là. Demon's Souls fut le premier du genre en 2009, avec sa difficulté, sa jauge d'endurance, ses boss immenses, sa carte absente et son apprentissage par l'échec. Ce fut une claque pour tous, un nouveau genre était né et il a depuis enfanté une longue liste de descendants (Dark Souls (I, II, III), Bloodborne, Nioh (1, 2), The Surge (1, 2), Code Vein, etc.). Aujourd'hui, un remake de ce précurseur est prêt pour la nouvelle génération de console et notamment sur PS5. Ayant réussi à précommander une PS5 il y a 2 mois, je devrais pouvoir y jouer dès la semaine prochaine, si le petit colis débarque bien dans mon petit coin de nature normand... Je n'ai vu aucune vidéo, je n'ai rien lu sur le remake, j'ai simplement croisé des titres et des tweets. Apparemment, c'est juste énorme... Trépigne, trépigne, trépigne.

Date de sortie
Temps de jeu
127h