Bioshock Infinite

8 ans après un premier verdict, peut-il me faire changer d'avis?

66

24 avril 2021 - ABANDON

Finalement, je ne finirai pas ce second run de Bioshock Infinite... Passé l'effet "Wow" des premières heures de jeu, au bout de 6h, je me retrouve avec la même sensation qu'il y a 8 ans, à savoir un jeu maîtrisé, soigné et riche mais dont l'ambiance ne fonctionne pas avec moi. Autant ma seconde partie de Bioshock à Rapture avait été un régal de bout en bout, autant là je me suis vite ennuyé, la faute au scénario grandiloquent et au manque de stress. Rapture inspirait de la peur, on se sentait mal à l'aise devant cette déviance permanente et les pas lourds de Monsieur P provoquait ce petit sursaut jouissif à chaque apparition. Columbia ne m'inspire rien, à part une espèce de parc d'attractions aérien où on enchaîne les zones sans réelle idée neuve (encore un musée à traverser pour comprendre l'histoire, par exemple). Même si le duo Booker-Elizabeth fonctionne plutôt bien, je n'ai plus envie d'y retourner. Je n'apporte sans doute pas grand chose à tout ce qui a été dit auparavant sur ce jeu mais je pense qu'il est bon parfois d'avoir un témoignage d'abandon de jeu, c'est probablement plus fréquent qu'on ne l'imagine.

15 avril 2021 - RE-NEW GAME

Il y a 8 ans, je ne disais pas grand bien de Bioshock Infinite. J'ai retrouvé le test de l'époque et je n'étais pas tendre, c'est clair. Mais, comme à chaque fois, j'étais sincère, j'exprimais mon avis sans tenir compte de l'engouement populaire ou de la communication. Donc en 2013, pour moi, après 20h en difficile sur PS3, ce n'était pas le chef d'oeuvre salué par la critique.

Et récemment, j'ai croisé plusieurs tweets sur ce dernier épisode de la trilogie mythique Bioshock avec globalement des avis très positifs qui le placent même sur la plus haute marche du podium, comparé à ses prédécesseurs à Rapture. A mes yeux aujourd'hui, c'est toujours le premier qui reste la claque ultime de 2007 avec son univers incomparable, ces petites soeurs et Monsieur P. En tout cas, 8 ans plus tard, j'ai décidé de relancer Bioshock Infinite "pour voir" et j'ai scotché 2 heures direct. La mise en scène, l'univers et la réalisation du jeu sont splendides, vous êtes immédiatement immergés dans un jeu où tout est soigné et vous n'avez qu'une envie, avancer et dénouer ce nouveau mystère à Columbia.

Alors évidemment, je pense que l'état d'esprit du moment, le fameux, a encore frappé. Je ne m'attendais à rien en lançant le jeu, je n'étais pas sous l'influence cérébrale de mon désir pour la suite de cette trilogie mythique, je n'avais pas lu d'articles ou visionné de vidéos les semaines passées pour me préparer à y jouer. Et la différence est flagrante, j'appréhende le jeu d'une toute autre manière. Pour les jeux auxquels je veux jouer quoi qu'il arrive, je me demande parfois si je ne devrais pas m'isoler un mois avant leur sortie pour n'être influencé que par mon envie de jouer et rien d'autre. En tout cas, je vais me refaire Infinite et je verrai si je modifie ma note...

7 mai 2013 - TEST

Il est des jeux unanimement salués par les critiques et durant lesquels on se pose cette inlassable question : pourquoi... Malheureusement BioShock Infinite fait partie de cette catégorie, à mes yeux. Après avoir achevé le jeu en mode Difficile en 20h, j'ai comme un goût amer au fond de la bouche. La déception, j'imagine. Il est imposssible de critiquer la direction artistique du jeu qui est parfaite, du début à la fin. L'association Booker/Elizabeth fonctionne aussi très bien et le système de failles est à la base une bonne idée. Mais si on regarde au-delà de ces qualités, on se trouve confronté à un jeu noueux, au scénario faussement subtil et déséquilibré. On passe d'une première partie (trop courte) avec une Columbia animée et vivante à une seconde partie (trop longue), peuplée d'adversaires en tous genres, effacant complètement l'ambiance du départ. Fini Xénoland et bienvenue dans un Spielberg des mauvais jours. A côté de cette histoire labyrinthe, quelques autres points noirs s'ajoutent : les crochets, rares au début et débordant des poches ensuite, ne donnent plus aucun sens à la découverte d'un coffre-fort "secret" puisqu'on finit par les ouvrir comme une poubelle sans serrure ; les pièces d'équipement, qui s'accumulent dans l'inventaire... pour rien, à l'exception de quelques-unes (pyromane, par exemple), inventaire que j'ai dû ouvrir environ 3 fois durant tout le jeu ; l'argent en pagaille mais qui est amputé à chaque mort du héros et qu'on finit par dépenser vite de peur de tout perdre contre un boss récalcitrant (à Emporia par exemple...grr) ; les armes d'une banalité affligeante, accompagnées de toniques plus inventifs, notamment Retour à l'Envoyeur, Impulsion ou l'excellent Electroquartz (pas nouveau mais diablement efficace pour miner le terrain).

Verdict : vous l'aurez saisi, je n'ai pas été conquis par BioShock Infinite. Malgré une mise en scène et une réalisation grandiose, façon cinéma à gros budget, et une fin-pirouette bien menée, le plaisir de jeu n'était pas vraiment là. Une illustration parfaite de comm et de marketing. Attendez le platinum ou l'occase!

21 avril 2013 - NEW GAME

Le jeu le mieux critiqué du moment vient d'entrer dans ma ludothèque! Alors? Intox ou jeu d'exception? BioShock Infinite est un FPS scripté qui fait suite à deux autres aventures, sur consoles nouvelle génération (et PC, où il est d'ailleurs le plus beau). Et autant être franc, ma première sensation n'était pas transcendante. Malgré un tout nouvel environnement, nuageux et bleuté, aucun dépaysement ne m'a pris à la gorge. Les graphismes semblent soignés mais de près, les textures sont parfois très grossières! Passé un certain temps, le joueur s'habitue à cette patte graphique comme les rétines à la nuit. Quant au fond du jeu, il est calqué sur celui des 2 précédents opus, avec une nouvelle histoire de mégalomanie belliqueuse, reposant sur une critique constante du modèle américain du début du XXè siècle. Malgré tout, il faut bien admettre que les développeurs du jeu ont réalisé un travail monstrueux au niveau du level design. La partie s'enchaîne au gré d'une mise en scène terrible et, au bout de 3-4h de jeu, le virus est proprement installé. Impossible de guérir. Le monde crédible et vivant qui vous entoure et les niveaux riches et colorés transforment Columbia, la ville aérienne, en un parc d'attractions géant. Armé de pouvoirs jouissifs (les toniques) et d'armes peu originales, notre aventure débute sur un sentiment mitigé mais le pouvoir hypnotisant du jeu est suffisamment fort pour garantir une histoire d'exception.

Date de sortie
Temps de jeu
27h